Les travailleuses domestiques
Nounous et travailleuses domestiques
Un reportage audio de Charlotte Bienaimé sur Arte radio. Un éclairage sur les travailleuses domestiques
Charlotte Bienaimé est allée à la rencontre d’un phénomène de société assez courant mais peu mis en lumière dans nos pays dit riches : le travail domestique des femmes migrantes, certaines sans papier, certaines avec.
Souvent considérées comme non diplômées, ce qui est finalement un prétexte car une majorité d’entre elles le sont, on les cantonne dans des rôles domestiques : garde d’enfants ou soins aux personnes âgées. Le phénomène porte divers noms selon les pays, les badantis par exemple en Italie (cf. article précédemment écrit dans ce blog).
Des femmes quittent leur pays, leur famille, leurs propres enfants pour prendre en charge ceux de familles aisées dans les pays riches. Les femmes de ces pays doivent mener de front carrière professionnelle et vie personnelle. Les hommes prennent encore peu de place dans les tâches familiales. Leurs épouses ne voient alors pas d’autre solution que d’avoir une nounou pour des journées à rallonge (7h30 à 19h30 pour l’une des témoins de ce reportage).
Ces nounous, elles les désirent prévenantes, disponibles en tout temps, passionnées par les enfants dont elles ont la charge. Elles ont parfois des préférences : « Pas d’arabe car je suis juive et je n’aimerais pas que mon enfant souffre d’une revanche par rapport au conflit palestinien ! Pas d’Africaine ou alors je lui demanderais de faire un test HIV avant de l’embaucher… » Les idées préconçues sont partout. Par contre, celle de ne pas assez rémunérer la nounou « parce que c’est une passion pour elle que de garder des enfants » ne les dérange pas…