27 Août

Film – Le garçon qui ne voulait plus parler

Le garçon qui ne voulait plus parler 

Un film néerlandais de Ben Sombogaart, 1995. 


Le garçon qui ne voulait plus parler par imineo

Memo habite en Kurdistan avec sa mère et sa sœur. Son père travaille aux Pays-Bas. Face à la volonté du gouvernement turque de chasser les Kurdes de leurs villages, celui-ci décide de faire venir sa famille auprès de lui.

Pour Memo, c’est un tel choc qu’il décide de ne plus parler. Cependant à travers l’école et son nouveau camarade de classe Joaer, il s’accoutume peu à peu à sa nouvelle vie.

Sa mère est l’image d’une femme discrète. Rayonnante au Kurdistan au sein de son peuple, elle devient très effacée aux Pays Bas où la barrière de la langue l’empêche de communiquer. Son fils est son lien avec son nouveau pays.

—- Film touchant sur le déracinement et le déchirement d’un jeune garçon d’une vie riche et ensoleillée au Kurdistan à une vie grise dans un pays inconnu avec en arrière plan les malheurs d’un peuple, les Kurdes.

Prix Unicef- Festival de Berlin 1996
Golden Spire Award – Festival de San Francisco 1998
26 Août

Livre – Par-delà les silences

Par-delà les silences

 

Par-delà les silences. Non-dits des ruptures dans les parcours d’immigration. 

Pascale Jamoulle – La Découverte, 2013

Issu d’une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le « travail de l’exil », d’épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d’une génération à l’autre, dans les quartiers populaires. Au coeur de leurs vies, les « trous de mémoire » des familles et les « blancs » de l’histoire des migrations se conjuguent aux non-dits actuels de la société française et de son modèle d’intégration.
Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui vivent une triple rupture : avec leur passé (quand il ne leur est pas transmis), avec leur langue et leur culture d’origine (quand celles-ci sont censées disparaître) et avec la réussite sociale en France (quand elles se sentent mises au ban). La plupart ont connu différentes formes de précarité et parfois de violence, liées aux histoires personnelles, mais aussi aux problèmes de séjour, aux dominations de classe, de race et de genre. Ces parcours montrent, en effet loupe, les tensions sociales, les souffrances de l’exil, les impasses du métissage quand prévalent l’aveuglement, le mutisme et les relégations.

————– Magnifique livre qui dévoile des vies d’exil en France et des ruptures entre société de départ et d’accueil. Ne pas parler de la vie d’avant, de son pays, n’est pas aider les migrants à s’installer dans leur nouveau pays. Cela n’aide pas non plus les enfants nés de parents migrants ; grandir et s’épanouir dans une société ne peut se faire que lorsque chacun est détenteur de son histoire familiale.